Gastronomie sud américaine

Il est un fait qu'une chose nous réunit par dessus tout, avec Germain, c'est bel et bien la bouffe. Le voyage se vit sous différents angles, il comporte différentes facettes, et celle-ci nous est chère.

Combien de fois nous retrouvons nous allongés le soir, la panse pleine à craquer, nous jurant de ne plus jamais cuisiner les deux paquets de spaghettis, habituellement prévus pour le triple de notre binôme.

Nous vivons ce besoin, se nourrir, tel des individus ayant connus la privation, la frustration, le rationnement d'une période de guerre. Maman et maman Germain, n'y voyez pas là un reproche, mais plutôt la conséquence inéluctable de deux grands dadets gourmands avides du sentiment de plénitude procuré par un ventre tendu.

Nous tentons d'apporter une solution au problème numéro un, notre vitesse pour engloutir un plat, malheureusement plus rapide que nos performances "cyclistiques". Il faut environ 20 min après ingestion avant de ressentir les premiers effets domptant la faim. Hélas, 20 minutes, c'est le temps que nous prenons pour enquiller un "almuerzo" (déjeuner) au premier stand, nous diriger vers un second, évaluer les "papas rellenas", puis clôturer avec un "empanada" nous faisant de l’œil sur un troisième, que Germain avait malicieusement pu repérer dès notre entrée en jeux. Et puis merde, la vitrine de la "panaderia" (boulangerie) sur la route du retour déborde de pudding à la banane, les vingts minutes sont à peine passées, il reste de la place.

Nous voilà donc arriver au campement, un léger rictus aux lèvres, avec pour promesse de changer nos habitudes. Une promesse éphémère prenant fin a peine fut-elle prononcée. Une chose est sûre, nous dormons bien, dieu soit loué. N'est ce pas le plus important ?

La gastronomie Sud Américaine vue par deux Français

Ayant voyagé en Asie, par exemple, cela nous semble pauvre, globalement dénué de saveurs, redondant au possible, bref, peut être un peu déçus sur ce point. 

Colombie, Equateur, Pérou, les bases alimentaires de l'almuerzo se succèdent sans innover : riz nature, avec des frites, des lentilles éventuellement, des œufs au plat toujours, sans sauce pour changer, une rondelle d'oignons, une autre de tomates, une feuille de salade, pour agrémenter ce plat de "verduras". On y ajoute de la viande ("carne", différencié du poulet), du poulet, ou du poisson.

Soupe : un bon point pour les soupes généralement intégrées au menu dans les cantines locales. Un bouillon goûtu, parfumé de différentes herbes et légumes, et puis des pattes de poulet ! Sans doute pour lui donner du goût, même si les locaux les chiquent. Sans nous merci. 


Le pain : une baguette s'il vous plaît..
Ici, tout est brioché. De temps en temps une surprise : une belle brioche parsemée de sucre, mais non ! Il fallait qu'il y ajoutent du fromage dedans.

Le fromage : un type de fromage, avec ou sans sel. Un fromage de type fromage frais, sans trop de goût, le plus souvent d'aspect caoutchouteux...

Un poile de modernisme quant à la cuisine de rue, ou l'on voit une évolution dans les casse-croûtes proposés. 

J'apporte un complément d'informations, à savoir que notre vision reste relativement restreinte quant à la variété des plats. Nous ne fréquentons que les cantines de rue, ou locaux et locaux picorent rapidement de quoi subvenir à leur besoin primaire. Des repas donc simples et abordables sur un voyage de 8 mois. 

Colombie 


Arepa : une base de farine de maïs, donnant naissance à une galette grillée majoritairement sur la braise, les rendant plus sec et sans trop de goût. 
Les premiers repas auront suscités quelques regards inquisiteurs, nous avons commencé à rouspéter : cette grande galette nature, jonchant sur la colline de riz, clôturait le plat sur une note blafarde, terne et insignifiante. Que trouvent les Colombiens comme plaisir la-dedans ?

Puis la descente de la Colombie s'est déroulée doucement, et les arepas nous nous sommes mis à apprécier. Au fromages ils les fourraient, ou au poulet, ou à la viande, ou les trois en même temps. Des oeufs ils la tartinaient, bref, cette base sans plaisir s'est transformée en met de choix.  



Empanadas : je ne pense pas vous apprendre grand chose, une sorte de pâte brisée, fourrée au poulet, à l'oeuf, à la viande, au fromage, à la pomme de terre, puis ensuite cuit dans la friture. Nous les avons appréciés et les apprécions encore, ils sont présent sur tout le continent. 

"Pâte frie" : une solution si vous cherchez à amadouer mon cousin Germain, rien de plus simple, un bout de pâte, un saut dans le bain de friture, et la voilà luisante prête à être dévorée par ce dernier. Un complément apprécié en fin de repas ou lors d'un petit creux. On la retrouve partout, sous différentes formes, tailles, mais à l'heure actuelle, après deux mois et demie, son nom m'est inconnu. 



Jus de fruits : ils sont partout, de toutes les couleurs, on en boit le matin, le midi et aussi le soir. Très économiques, c'est une des qualités de ce continent, en pleine saison des mangues et autre exotisme. Légèrement plus exploités en Colombie, ils sont notre source principale de vitamines. 

Equateur 

La base de l'almuerzo est comme mentionné plus haut, semblable. Cependant, quelques éléments viennent le compléter, le riz est enfin accompagné d'une petite sauce, les légumes plus variés mais toujours en petite quantité. 



Tortillas : c'est à Quito, dans une cantine pour changer, que nous découvrons le plat "tortillas completas", une révélation. De grosses tortillas grillées, graissées, agrémentées de l'agrément officiel sud américain, oeufs, une feuille de salade, tomate, riz, lentilles...

Salchipapas : le début d'une histoire d'amour, quoique non, aux vues de la contenance de ce péché mignon. Une barquette, des frites, un morceau de knaki dont il est préférable de ne pas connaître la nature et de la sauce, en abondance, de toutes sortes, trois, quatre, cinq sortes de sauces s'ajoutant à ce repas déjà pas très sain de nature. 
Tout le monde en mange, dès 10h. Il comble un creux pour certains, d'autre en font un repas, mais une chose est certaine, tout le monde y trouve son compte. Une spécialité nationale, YES, on se régale. Overdose de Salchipapas cependant, ne vous fiez pas à mon avis, le seul fait de le prononcer me laisse un goût amère en bouche. 



Ceviche : poisson cru mariné dans du citron, oignons, et manioc. 

On trouve également sur les marchés de tambouilles alimentées de "cuero", de gros morceaux de peau, mais aussi tout type de rongeur grillé. Malheureusement, nous n'aurons pas eu l'occasion d'y goûter....


Pérou 

La côte du Pérou nous offrira tout au long de beaux filets de poissons frais, fris, panés, ceviche, ainsi que quelques autres petites surprises. Rien de bien nouveau, des variantes, toujours avec les ingrédients de base, les photos parleront d'elles même..



Papas Rellenas : une pomme de terre fourrée à la viande, des oignons, et beaucoup de sauces, un très bon complément de repas lorsque la faim nous tiraille. 



Bilan après ces deux mois : il nous coûte aujourd'hui plus cher de faire nos courses et de cuisiner, pourtant nous l'avons beaucoup fait lorsque nous voulons compléter de légumes par exemple... Nous ne mangeons presque plus de viande, et cela fait du bien !
Heureusement que les crêpes et pancakes nous accompagnent presque chaque jour pour nous rappeler notre Bretagne !














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