5h, les premières percées du soleil se glissent à travers une épaisse couche de pollution, de nuages, ou les deux. Une nuit agitée sachant notre départ imminent pour la première destination : ibagué, distante en ouest de 200km.
Un dernier déjeuner dans notre bicoque, nous voilà déjà attaquant l'asphalte encore frais du matin, prêt à en découdre.
Les sacoches pleines dansent au rythme des aspérités de la route, il nous faut se faufiler à travers camions et voitures, la circulation est déjà dense.
Environ 2h30 plus tard, plusieurs litres de CO2 aspirés et une oppression des grandes villes naissante, nous voilà sur la [40].
Je vous passe les détails des 5 premiers kilomètres de dénivelé positif aux commandes d'un destrier de 40 kilos, armés de cuisseaux à peine plus larges qu'un avant bras, folklorique.
Les paysages se succèdent, balayant toute idée que nous avions pu nous faire d'un tel voyage : é-b-a-h-i-s. Verdoyants, caressés de nuages un temps, croulant sous le soleil montagnard enfin.
C'est finalement sous la chute d'une source d'eau claire que nous trouvons notre réconfort final avant cette nuit de sommeil qui nous guette.
Edgar
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